Si dans les pays riches, l'électricité est un bien à portée de main, elle est encore rare dans les pays en développement.

En 2010, 1 habitant sur 3 n'a pas accès à l'électricité, ni à aucune forme d'énergie pour la cuisson. La plupart se trouve dans les pays en développement. L'électrification des villes est souvent assurée, mais ce n'est pas toujours le cas des banlieues ou des villages et souvent, la puissance fournie est assez faible.
Ainsi, seulement 1 Africain sur 4 a accès à l'énergie moderne.
Cette inégalité risque de s'accentuer avec le temps, car selon les prévisions démographiques, 85% de la population devrait se trouver dans les pays en développement en 2050.

Et pourtant, ces pays ont besoin d'énergie pour assurer leur développement :

• simplifier la vie quotidienne en rendant les tâches plus faciles, comme puiser de l'eau ;
• construire des infrastructures de transport ;
• améliorer l'accès à l'éducation ;
• développer une économie locale, en permettant aux hommes de gagner leur vie dans d'autres secteurs d'activités que l'agriculture et éviter ainsi un exode rural important ;
• élever le niveau sanitaire, pour équiper les blocs opératoires, conserver les vaccins et réduire les décès dus à la pollution générée par des combustibles de cuisson de mauvaise qualité (2 millions de personnes par an selon la Banque Mondiale).

Depuis 1999, la consommation d'énergie a continué d'augmenter dans les pays industrialisés, mais de façon lente ou fluctuante, comme c'est le cas en 2009, marquée par une légère baisse. Elle est surtout le fait de l'éclairage, du chauffage et de l'utilisation croissante d'appareils électriques individuels de loisirs (ordinateurs, téléphones portables, consoles de jeux...).

À l'opposé, la consommation s'est envolée dans les pays en développement combinant croissance démographique soutenue et croissance économique forte comme le Brésil, la Chine ou l'Inde. Ces pays ont ainsi connu une augmentation de leur consommation de 30 à 50% ces dix dernières années.

Pour autant, ces chiffres ramenés à la population restent modestes : un habitant des États-Unis consomme 15 fois plus d'énergie qu'un Indien, 7 fois plus qu'un Brésilien, 5 fois plus qu'un Chinois et 2 fois plus qu'un Français.

Les réserves d'énergies fossiles étant également très inégalement réparties sur Terre et se raréfiant, les rapports de forces entre producteurs et importateurs ont des incidences sur l'accès à l'énergie.

Ainsi, la hausse des prix générée par les deux chocs pétroliers puis les fluctuations du prix du baril de pétrole accompagnant la raréfaction des réserves, exercent de façon chronique de fortes pressions sur certains pays importateurs qui doivent faire face à une augmentation des dépenses. Dans les pays vulnérables, cela peut avoir de lourdes conséquences sur le secteur des transports et donc sur la circulation et la distribution des marchandises et, ce faisant, sur l'activité économique en général.

Aujourd'hui, 20% de la population mondiale consomme près de 80% des ressources de la Terre.
Inégalité d'accès aux ressources, en particulier à l'eau et à l'électricité, l'inégalité d'accès aux soins et à l'éducation, pauvreté, malnutrition, manque d'hygiène, exclusion… : les conséquences des écarts grandissants entre les situations des ménages en divers endroits de la planète sont devenues l'un des facteurs d'instabilité mondiale.